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L’Ecothérapie intégrative, une thérapie adaptée aux défis d'aujourd'hui.

par Marie-José Sibille

publié dans Ecothérapie , Le métier de Psychothérapeute , STAGE

L’Ecothérapie intégrative, une thérapie adaptée aux défis d'aujourd'hui.

 

Si je me définis de plus en plus comme Écothérapeute c’est en reconnaissance à la nature, le corps maternel et féminin de la terre, dont le contact possède un puissant pouvoir de guérison.

Aujourd’hui blessée par ses enfants, surtout par certains de ses fils, son pouvoir reste intact et elle est résiliente, elle se remettra de ses blessures avec ou sans nous.

Avec un peu de nous peut-être, car face à l'effondrement annoncé et à l'écoanxiété grandissante, face au retour et à l'éveil des hommes et des femmes sensibles et à leur nombre qui croit maintenant exponentiellement, elle met à notre disposition toutes ses ressources pour guérir et grandir au lieu de nous juger. Mais la nature ne suffira pas à nous guérir si nous fermons nos émotions, notre corps et notre esprit. En tous cas pas aussi vite. Aussi je lui adjoins tous les outils accumulés au cours des années pour les mettre au service de ce travail intérieur et relationnel que l'on nomme souvent psychothérapie. C'est pour cela que je parle d'Ecothérapie intégrative.

Quels sont ces outils qui me paraissent aujourd’hui essentiels ? 

Qu'est-ce qui nourrit aujourd’hui mon Être thérapeute et lui permet d’être efficient ?

 

Je mets donc l’Ecothérapie en premier, dans son double aspect, détaillé dans un autre article, de travail avec la nature et de travail sur et avec l’habitat de la personne (Eco = habitat).

Je préfère le mot habitat, signifiant "lieu favorable à la vie" à celui d'environnement, signifiant "ce qui tourne autour de nous". Car justement il faut arrêter de penser que la terre est là pour nous servir et que l'univers tourne autour de notre nombril comme si nous avions 3 ans.

Même si Giordano Bruno a atteint la liberté intérieure au fond de sa prison, même si Mère Térésa courrait avec joie auprès des enfants sur les montagnes d’ordures de Calcutta, il n’en reste pas moins que transformer son habitat pour le mettre en harmonie avec son être intérieur et ne plus le subir est prioritaire dans la guérison ou l'accomplissement de soi. Et d’ailleurs, maintenant que j’y pense, c’est ce que ces deux personnes ont fait !

L’habitat inclut la profession, la famille, la maison, la planète, tous ces lieux que nous devons maintenir ou rendre "favorables à la vie", en les dépolluant de leurs aspects toxiques sur les plans physique comme émotionnel et relationnel.

 

Au même niveau que l’Ecothérapie, je mets la Psychothérapie de l’Attachement au centre de mon approche thérapeutique, démarche que j'ai approfondi tout au long de l’accompagnement des familles, des enfants, des adolescents et des couples, et aussi dans le champ de l’adoption.

En écho avec la relation première entre le parent et son enfant, l'attachement met l'accent sur la réalité partagée, base de l'empathie, tout le long de l'accompagnement dans le processus de guérison ou de transformation.

Cette approche met le lien thérapeutique au cœur du processus de guérison. Le lien n'est pas le transfert, ni la résonance, ni toutes ces formules distanciés pour prétendre que la relation thérapeutique ne nous met pas vraiment en lien d'humanité. Non le lien c'est bien le Nous, le "Etre ensemble" plutôt que le "Etre au-dessus" ou "Etre à part", tout en assumant pleinement la place particulière que nous occupons et la demande de la personne qui s'adresse à nous. Il ne s’agit pas simplement de bienveillance mais de présence, d'empathie, de congruence, de travail en miroir et de capacité profonde à se transformer soi-même en tant que thérapeute pour devenir son principal outil de travail. Dans une approche comme celle-là, les thérapeutes se forment en continu et se transforment aussi au fil des personnes accompagnées, comme un outil devient de plus en plus adapté à la main de celui qui l'utilise et donc de plus en plus efficient.

Ce que la notion d’attachement amène de particulier, c'est la notion de « portage » physique et émotionnel ainsi que de sécurisation de la personne accompagnée.

Cela peut se ressentir dans la posture du thérapeute, dans sa capacité à accueillir les émotions, les sensations et la parole en commençant par autoriser leur expression sans se sentir menacé.e, et aussi sur le "Etre avec" c’est la partie impossible à apprendre à l’université.

En dehors de son application à l'intérieur même du lien thérapeutique comme outil de guérison, je travaille en priorité sur la qualité de l'Attachement dans les familles, les couples et les groupes, avec les enfants et les adolescents, car un attachement suffisamment sécure, que j'ai également détaillé dans d'autres articles, garantit une base de résilience solide, une bonne gestion du stress et la capacité à accueillir les émotions et leurs messages si importants. 

 

Je mettrais ensuite l’approche psycho-traumatologique, car elle est profondément déculpabilisante en nous faisant considérer les troubles psychiques essentiellement comme des conséquences de blessures plus ou moins profondes et répétées, et non comme des structures innées de personnalité impossibles à transformer, juste à calmer par des médicaments psychotropes. La notion de résilience, cette capacité à se réparer et même à se transformer positivement après des traumatismes va de pair avec cette approche. Ainsi au lieu de travailler avec des diagnostics nous travaillons avec des personnes blessées. Car même si les diagnostics sont souvent utiles, ils finissent par enfermer, en particulier au niveau du chemin de guérison. Dans cette approche, les connaissances en neurosciences peuvent être utiles, mais pas indispensables à l'art du thérapeute. Ceci dit, cela peut être passionnant de comprendre dans la limite des connaissances actuelles le fonctionnement du cerveau et du microbiote intestinal, leur rôle dans les émotions et les symptômes des traumatismes, ainsi que leurs capacités surprenantes pour nous aider à guérir et grandir. 

 

Enfin, il y a tous les outils formidables dont nous disposons depuis toujours ou plus récemment : Art-thérapie et expression de soi sous toutes ses formes, puissance du groupe, rituels inscrits dans la mémoire humaine, pratiques ancestrales "revisitées" comme la méditation ou les langages synchroniques, thérapies psychocorporelles humanistes héritières des 70's comme l’Analyse Psycho-organique, et les plus récents comme l'EMDR (Thérapie par les mouvements oculaires et les stimulations bilatérales), l'ICV (Intégration du cycle de vie), et des dizaines d'autres au fur et à mesure que les professionnels ont envie de structurer et de transmettre ...

Je sais que nombre de collègues considèrent chacune de ces approches comme suffisante en soi, voir même "au-dessus" de toutes les autres. Mais pour avoir appris toutes celles que je nomme et les avoir appliquées dans ma pratique, je m’en tiens à ne les considérer que comme des outils, des outils puissants voire indispensables, mais néanmoins des outils, à adapter à chacune et chacun. Et ne considérer que l'outil fait de nous des technicien.nes de la psychothérapie et non des thérapeutes. C'est un autre métier. Un autre intérêt de l'outil qu'il faut mentionner c'est son côté sécurisant pour les personnes en quête de la bonne démarche mais peu enclines à faire spontanément confiance à la relation !

 

Certains pourront par ailleurs trouver que je mets la barre très haut et que c'est difficile alors d'être ou de trouver un bon thérapeute.

Mais non !

Bouche à oreille ou confiance dans la vie, la thérapie fait partie de la Nature, elle est donc disponible au détour du chemin !

 

 

 

Mon corps de femme et moi, retour du stage de mai 2019. Deuxième partie. Le travail sur les silhouettes, une expression de soi ... habitée ! L'annonce du stage 2020 sera bientôt sur ce blog.
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Tous ces rires et ces câlins ! Mon corps de femme et moi, retour du stage de mai 2019. Première partie.

par Marie-José Sibille

publié dans Alterégales , Ecothérapie , La psychothérapie - de quoi ça parle , Le métier de Psychothérapeute , STAGE

Tous ces rires et ces câlins !

Mon corps de femme et moi 

Retour du stage de mai 2019

Première partie

 

C’est un moment de mon année professionnelle que j’aime particulièrement, le stage d’Ecothérapie intégrative du mois de mai. 

Je l’anime depuis plus de 25 ans, il a donc bénéficié de toutes mes formations, de toutes mes évolutions, de toutes mes blessures aussi, et la maturité des participant.es fait écho à ce chemin d’intégration. Participantes seulement cette année, où le stage était dédié au corps des femmes. 

Plus de la moitié du groupe était composé de psychothérapeutes et thérapeutes. Je les remercie de leur confiance et de leur engagement dans une forme de travail parfois nouveau pour elles.

Je vous partage ici quelques retours ainsi que trois photos. Vous pouvez rencontrer sur Toulouse Sampey Patenon et Séverine Sucra, les deux thérapeutes qui m’ont assistée. 

Dans la deuxième partie de l’article, que vous pourrez lire demain soir, vous découvrirez les photos des « silhouettes », création centrale du stage de cette année, ainsi qu’une réflexion sur le travail qui s’effectue dans ce type de stage. Un article où je développerai les différentes approches thérapeutiques utilisées.

 

Extraits de témoignages :

 

  • C’est la première fois que je vis un groupe aussi puissant, aussi ressourçant aussi. C’est tellement loin de ces groupes techniques et intellectuelsqui parlent des émotions et du corps surtout sans y toucher ! 
  • J’ai beaucoup aimé la force transformatrice des rituels et le contact avec la nature.
  • J’ai moins peur de mes blessures.  Je ressens une paix intérieure. Je me sentais en lien avec ma mère symbolique, les vagues, l’ondulation, le bien-être.  Je suis frappée par la puissance qui se dégage de ma peinture.
  • Ce groupe m’a apporté l’autorisation de souffrir. Je ne m’autorisais pas à sentir la souffrance car je n’en connaissais pas l’origine qui me faisait très peur. J’ai pu cette fois-ci pleinement l’accueillir. Et là j’ai compris la dissociation, j’ai senti son utilité : ne plus avoir mal. J’ai pu vivre le moment où la dissociation se met en place.
  • Je veux te remercier d'avoir organisé ce stage en y mettant autant de cadrerassurant et travaillant que d'harmoniejoyeuse et respirante. 
  • J’ai transformé la photo de moi que je n’aimais pas (un des expérientiels consistait à travailler sur des photos de soi), j’ai fait plein de choses positives avec. J’ai rajouté plusieurs couches de transformationsur ma peinture. Dans les expérientiels préparatoires au stage, j’ai beaucoup travaillé sur la projection sur la femme que je voudrais être (collage). 
  • Mon passé est dans le dos. J’ai trouvé ce qui me manquait depuis toujours, des femmes qui m’entourent.J’avais besoin de bras, je trouvais ceux des hommes. Ce groupe est une belle réussite grâce au soutien enveloppant des femmes. 
  • Au stage de l’année dernière (sur l’Enfant Intérieur) j’avais dit que je me sentais plus capable de faire des choses, de m’exprimer, de décider. Je suis passée par-dessus l’expression que j’ai entendu toute mon enfance « tu ne vas pas y arriver », et j’ai concrétisé cela dans ma vie professionnelle. Et là j’ai fait une sportive ! Je serai une athlète de haut niveau dans une prochaine vie ! La petite fille, le rose, c’est le lien avec un souvenir positif de l’enfance, le tour de France avec papa. Je me lance, je pars du stage avec un mouvement.
  • Le groupe est formidable, regarder vers soi est plus compliqué. On ne peut pas être précise avec la peinture, cela m’a dérangée, car j’aime contrôler. Je ne sais pas encore quoi faire avec tout ce que j’ai ressenti. Merci beaucoup pour cette belle énergie et pour le soutien.
  • Je suis agréablement surprise de ce que j’ai produit. Dans l’endroit où je vivais petite je rêvais de campagne et de fleurs. J’ai besoin de sentir la peinture sur mes doigts. J’ai besoin de toucher la matière, je me sens dedans. Je me trouve extrêmement fémininedans ma silhouette. Et à la fois je me suis mise des peintures de guerre et les yeux ouverts. Je vais de la violence à la joie.
  • J’ai réalisé à quel point je ne connaissais pas mon corps ! J’ai été surprise par ses réactions de plaisir, en particulier dans le « défilé de mode », tant de joie partagéec’était génial ! J’ai réalisé aussi la force du corps féminin, tellement sollicité, et tellement endurant ...
  • Je ressens de plus en plus de confianceà chaque stage. 
  • Je trouve ce stage très puissantet j’adhère complétement à ma silhouette, je sais ce que j’ai mis dedans. Je me sens faire partie d’un tout, je ressens ce qu’est l’amour universel. Je me sens enracinée. J’ai atténué ma douleur. Je me sens paisible. Dans ma peinture, de la force rayonne de ma partie douloureuse. J’ai avancé, j’ai retrouvé l’espoir. Je m’accepte mieux.Hier semble loin.
  • Je m’autorise enfin à me dire artistealors que je me suis toujours interdit cela ! C’est possible de mettre toute la merveille qui m’entoure dans mes créations. Avec tout le travail de ce week-end j’y suis arrivée. Ce groupe de femmes, c’est vraiment essentiel et cela me met en joie.

 

 

Différents niveaux relationnels agissant : Le groupe, les couples, les thérapeutes assistantes, Sampey et Séverine, leurs sites dans l'article.
Différents niveaux relationnels agissant : Le groupe, les couples, les thérapeutes assistantes, Sampey et Séverine, leurs sites dans l'article.Différents niveaux relationnels agissant : Le groupe, les couples, les thérapeutes assistantes, Sampey et Séverine, leurs sites dans l'article.

Différents niveaux relationnels agissant : Le groupe, les couples, les thérapeutes assistantes, Sampey et Séverine, leurs sites dans l'article.

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